Siguiri : La tension est toujours perceptible entre militants du RPG

La tension est toujours vive à Tatakourou dans la préfecture de Siguiri, où des heurts avaient éclatés le weekend dernier dans cette localité, suivie des représailles mardi dernier.

Selon nos informations, ces affrontements opposent des militants du RPG-Arc-en-ciel autour de l’installation de plusieurs sections du parti.

A Tatakourou, les villageois ne décolèrent pas. La jeunesse n’arrive pas à digérer les représailles de Siguiri Centre. Ils avaient été pris à parti par leurs adversaires.

Au micro de nos confrères d’Espace FM, Sékou Fanta Simakan, citoyen de Tatakourou explique l’origine des ces affrontements : « On les a vu, ils ont lancé des pierres sur leurs véhicules, endommagé leurs véhicules (…). Nous sommes déçus est dépassé. » s’insurge-t-il.

Le village de Tatakourou s’est soulevé contre une délégation de collectif, constitué du mouvement Alpha II, créé par l’actuel Maire de Siguiri. Celle-ci était venue installer des bureaux dans cette localité. Le président de la jeunesse de Tatakourou tente de justifier l’attitude des habitants de son village : « Ils avaient mis des hauts-parleurs sur leurs véhicules, sillonner en disant à bas Alpha I, vive Alpha II, c’est ça qu’ils disaient. Et puis, qu’ils vont dissoudre le bureau qui est là actuellement, donc c’est ça qui n’a pas plus au village ».

Face à cette vive tension qui règne en ce moment à Siguiri, Sékou Fanta Simakan, demande aux populations de rester calme. Il promet cependant d’agir si rien n’est fait. « Comme l’autorité nous a dit de rester tranquille, de les voir, ils vont prendre les choses en main sur ce qu’ils ont fait. Si l’autorité ne fait pas, moi j’ai plus de 2 000 personnes à Tatakourou ici, nous nous sommes prêts, si l’autorité ne réagit pas, nous on va réagir » a-t-il menacé.

Selon note source, le président de la jeunesse de Siguiri pointe un doigt accusateur sur un certain Daouda Diawara, ancien militant du PUP, qui serait à l’origine de ces affrontements.

Fief du parti au pouvoir, la préfecture de Siguiri a connu ce dernier temps plusieurs mouvements de protestation. Le dernier cas remonte en juin 2014 où un partisan du maire élu à Siguiri avait été violement frappé par des membres de l’Association de jeunes de Siguiri, branche de jeunes militants du parti présidentiel cette localité. Une attitude qui a amené les populations à désapprouver les autorités locales.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.