On se souvient c’est le 26 mai 2009 que Bah Mamadou a tiré sa révérence à Paris à l‘âge de 79 ans. Six après sa disparition, la famille biologie et politique se souviennent de l’homme. C’est à ce titre que la direction de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), la formation politique qu’il dirigeait, a organisé mardi un Symposium pour rendre hommage à l’illustre disparu.
L’occasion a été mise à profit pour annoncer le lancement de la Fondation Bah Mamadou « Le Cercle des Initiatives Citoyennes ». Cette Fondation qui sera pilotée par la fille du défunt Mme Sow Kadé Bah, se fixe pour objectif de pérenniser les idéaux de démocratie et de bonne gouvernance que prônait Bah Mamadou.
Une cérémonie au cours de laquelle, il y a eu des témoignages des parents, amis et collaborateurs sur la vie de l’homme.
Voici le témoignage de Sidya Touré qui a connu l’homme depuis Abidjan :
« J’ai commencé à parler de Bah Mamadou, pas forcement en politique parce que moi je lui ai connu à l’extérieur. Nous entendions parler de ce guinéen qui était à la Banque Mondiale et qui résidait à Abidjan. C’est à mon retour de l’Ecole Nationale du Trésor de France en 1972, que j’ai trouvé quelqu’un qui était à l’époque Directeur Général d’une société américaine. Vous ne pouvez pas imaginer en Côte D’Ivoire dans les années 72, être patron d’une société Américaine. On s’est rapproché tout de suite parce qu’il a cherché à me connaitre, à me rencontrer. »
Quand vous étiez guinéen, Bah Mamadou cherchait à savoir qui vous êtes, qu’est-ce que vous faites? Il a dirigé cette société avant de créée une autre. En 1975, au moment où j’arrivais à la Direction Générale de Commerce, il était le patron de la SIDECI. Je vous parle de la SIDECI parce que l’usine de tôle qu’il dirigeait à l’époque était Américaine et était trop en avance sur la Côte d’Ivoire de l’époque. la SIDECI est une société de Développement et de construction immobilière qui a construit des milliers de logements à Cocodi (Abidjan ) que vous pouvez trouver encore aujourd’hui….. »
(…) « Il avait quitté en réalité de Banque Mondiale pour se rapprocher de son pays. Quand vous vous rencontriez, vous pouvez passez des heures, quand vous finissez de parler des finances publics, de monnaie et de tout ça, les deux heures qui vous restaient c’était pour parler de la Guinée, de la Guinée et de la Guinée. »
« Quand on s’est retrouvé ici, la dernière image que j’ai de lui, ce sont les négociations qu’on a engagées avec le PUP pour créer la Commission Electorale Nationale Indépendante la (CENI), à l’époque. Pendant trois mois, on n’a fait la CENI, la charte des partis politiques, avant celles la, le combat pour avoir des radios libres. Heureusement qu’on a eu un doyen comme lui. Il s’est fait insulté, agressé par ceux qui en profitent aujourd’hui. On a eu ces institutions qui nous permettent aujourd’hui d’avoir un minimum de démocratie dans notre pays. » se souvient Sidya Touré de l’UFR.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com