On ne sait toujours pas comment ont été dépensés les deux milliards GNF et plus sous la gestion d’Aziz Diop, alors à la tête de la société civile guinéenne. Aujourd’hui, l’affaire est en passe de revenir à la surface. Ne serait-que dans les médias. L’actuel patron de cette structure, Dansa Kourouma, rappelle que la sanction est déjà tombée contre les présumés coupables de malversation.
Il intervenait ainsi dans une interview accordée à nos confrères du ‘’Lejourguinée’’. Dansa regrette par ailleurs : « Il se trouve que les personnes qui ont été sanctionnées par l’assemblée pour leur implication directe ou indirecte dans cette malversation sont récupérées, recyclées ailleurs. Il n’y pas de demie mesure chez nous. » Le CNOSCG attend toujours le rapport d’audit. Mais pour l’instant, « nous n’avons pas reçu le rapport d’audit. Le fonds a été mis à disposition par l’Union européenne (EU) et dans les accords contractuels, c’est l’UE qui devrait faire l’audit puisque c’est lui qui a donné le fonds. C’est lui qui doit vérifier le bon usage. Les auditeurs se sont déplacés jusqu’à l’intérieur du pays pour vérifier la traçabilité et aujourd’hui, on n’a pas reçu le rapport. »
Dansa Kourouma ne veut pas d’impunité. Et avertit : « Ceux qui pensent qu’ils veulent faire du nouveau en recyclant des personnes qui sont reprochées de cette gestion calamiteuse, ces organisations-là n’ont rien à apprendre en termes de morale et d’éthique au Cnosc. » Aziz Diop et compagnie apprécieront.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com