‘’Salutations main dans la main, accolades forcées, rassemblement,manifestions politiques et culturelles, voyager d’un pays pour un autre’’, tout est interdit. Dit-on.
Si cela est interdit, alors, bon nombre d’analystes estiment que le social, l’une des valeurs de nos sociétés traditionnelles, est aussi infecté à cause de la fièvre hémorragique à virus Ebola.
Tenez. Avec l’apparition du virus Ebola, les uns se méfient des autres. Même l’époux et son épouse, le père et son enfant, la mère et sa propre fille, le ministre et sa secrétaire…
Pourquoi tout le monde a peur de la mort ? De la maladie ou du virus Ebola ?
La situation s’enlise même dans les lieux de culte : Mosquées, Eglises, Temple… j’en passe.
Que faire ? Faut-il s’en tenir aux prières, à la sensibilisation et à l’installation des dispositifs de lavage des mains devant les lieux publics ?
Avant, on se partageait tout : nourriture, argent, bonheur, malheur. Des valeurs qui se sont effritées depuis la pénétration d’Ebola dans la sous-région.
De nos jours, d’aucuns sont hostiles aux visiteurs. Ce qui risque de jouer considérablement sur la diplomatie, source d’espoir pour des pays à terre économiquement riche.
Par contre, de peur d’être emportés par Ebola, d’autres ont cessé d’aller au bureau, à la Mosquée, à l’Eglise…
‘’La psychose, la stigmatisation et la méfiance’’ ont fini par détériorer le climat de confiance qui prévalait entre frères et collaborateurs.
L’environnement des affaires n’est pas également à la marge de ce fléau qui nous fractionne et nous asphyxie.
Mamadouba Camara, correspondant www.kababachir.com à Dabola
