Statut chef de file opposition : que dit la Constitution, selon l’UFR ?

Depuis l’annonce par Alpha Condé de vouloir initier auprès des députés du statut de chef de file de l’opposition, les leaders politiques vont dans tous les sens. Ils ont peur de se voir mis dos à dos, mélangés par le pouvoir. C’est pourquoi, au niveau de l’UFR, on fait recours à la Constitution.

A travers la Cellule de réaction rapide de l’UFR France, le parti de Sydia Touré estime plus grave de voir le président Condé s’immiscer dans les affaires intérieures de l’opposition, « comme si les partis politiques étaient soumis à son pouvoir discrétionnaire. » La cellule fait ainsi recours à l’article 3 alinéa 5 de la constitution guinéenne qui consacre les droits et obligations des partis politiques dispose ce qui suit : « Une loi organique détermine les conditions dans lesquelles les partis politiques se constituent et exercent leurs activités. Elle précise les conditions dans lesquelles un parti qui méconnaît les dispositions des alinéas précédents n’est plus considéré comme légalement constitué ».

La lecture de cet article démontre de l’avis de l’UFR, l’intervention législative relative aux partis politiques se limite aux conditions de leur constitution et de l’exercice de leurs activités. Partant, « L’organisation interne des partis et les relations entre partis politiques ne concernent en rien la constitution, encore moins le président de la République. Un professeur de Droit n’est pas censé ignorer une notion aussi basique ! » L’UFR demande au chef de l’Etat de lire et de comprendre la Constitution. « Une relecture de la constitution guinéenne s’impose au président de la République de

nature à éviter que la Guinée ne serve de bête de cirque pour les autres pays du fait des propos de plus en plus insignifiants et déshonorants qu’il tient avec son lourd qualificatif de professeur de Droit », demandera en substance l’UFR. Crime de lèse-majesté ou vérité crue qui interpelle Alpha Condé ? Nul ne le sait.

Seule évidence, l’UFR veut dire « au président Condé que ses manœuvres qui consistent à se choisir un adversaire qu’il croit être à sa portée sont connues de tous. Il doit également comprendre que la campagne de dénigrement concertée et déclenchée contre M. Sidya Touré ne fait que lui attirer la sympathie de la population guinéenne qui sait qu’il est injustement attaqué. Enfin, le président Condé doit comprendre que contrairement à 2010, il ne fera pas sa campagne sur des promesses, mais sur des faits concrets car, il aura 5 ans de gestion personnelle du pays derrière lui. » A bon entendeur salut !

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

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