Mais de quel déserteur l’Armée parle-t-elle en voulant faire une perquisition au domicile privé de Sydia Touré ? Cette question est en débat. Elle alimente la chronique. C’est en réalité le motif verbal qu’expose la soldatesque qui sillonne les alentours du domicile du président de l’UFR, à la Minière. Ce motif amuse plus qu’il n’effraie le locataire des lieux.
L’ancien Premier Ministre relate la scène avec nos confrères de guineenews. Suivez : « Il y avait trois véhicules et une quinzaine de militaires habillés en civil qui ont débarqué autour de chez moi. Ils ont commencé à interdire l’entrée aux gens, fouiller les véhicules. Les gardes leur ont demandé ce qui se passait, ils ont répondu qu’ils sont venus à la recherche de militaires-déserteurs qui seraient chez moi. Donc, on m’a appelé, je suis sorti, je souhaitais leur parler. Quand je suis sorti, ils n’ont pas voulu venir. En disant qu’il y a des déserteurs ici, moi, je ne sais pas quel déserteur peut débarquer chez moi, c’est une opération d’intimidation et ça dure depuis une semaine. La fois dernière, on était là d’une heure du matin à quatre heures du matin. Cette fois-ci, ils ont été plus agressifs. Ils arrêtaient systématiquement les passants, qu’ils fouillaient et agressaient les chauffeurs. »
Question : à qui profite cette vaste tentative d’intimidation, au moment même où le climat politique est des plus crispé ?
Cette attitude est bien malhabile. Autant abandonner cette piste.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com