SURFACTURATION AU MINISTERE DES SPORTS : Domani Doré se défend !
Décidément, les dernières sorties du Syli national dans le cadre des éliminatoires pour la CAN 2015 n’ont pas eu pour effet, les piteux résultats obtenus par l’équipe nationale. Le département en charge est également accusé d’avoir mis l’occasion à profit pour s’en mettre plein les poches. Le stratagème aurait consisté à surfacturer les frais d’hébergement des joueurs et l’encadrement des Black Stars du Ghana, lors du match aller à Casablanca. L’affaire a été rapportée par des confrères qui étaient du voyage. L’affaire prenant une certaine ampleur dans la capitale guinéenne, le ministre des sports, Domani Doré, est sorti de son silence pour démentir les allégations.
C’était à la faveur d’une conférence qu’elle a animée ce lundi à la Maison des journalistes de Coléah. Pour la circonstance, elle avait à ses côtés le directeur administratif des Affaires financières (DAAF), Amara Dabo. D’ailleurs, dans une sorte de répartition des rôles, c’est à ce dernier qu’il est revenu de défendre son ministre du point de vue technique. A propos de la fameuse surfacturation, voici l’explication qu’il donne : « pour une délégation de 35 personnes, le ministère des sports a l’habitude de donner onze chambres doubles pour 22 joueurs, et treize chambres singles pour les treize encadreurs. Pour les premières, l’agence a facturé à 185 euros, et les chambres singles à 145 euros ». Il pense néanmoins que les informations récemment diffusées par les médias sont parties d’une incompréhension qui se serait glissée lors de la réunion technique précédant le match Guinée-Ghana, à Casablanca. Au cours de cette réunion, poursuit-il, «le délégué ghanéen avait parlé de cent euros. J’ai levé la main pour dire que ce n’est pas ce montant que nous avons payé. Le commissaire n’a pas voulu qu’on en parle. Ce qui a laissé des suspicions chez certains. Au lieu de 185 et 145 euros, beaucoup ont parlé ici de 400 euros la nuitée. Je pense que toute cette suspicion est venue de là » Les 400 euros dont la presse s’est faite l’écho proviendraient-ils alors du fait qu’on ait mal interprété les propos du délégué ghanéen ?
Il faudrait ici préciser que les confrères qui ont rapporté la supposée facturation, la situe dans le contexte d’un changement d’hôtel par l’équipe ghanéenne. Les autorités guinéennes avaient en effet réservé un hôtel à l’intention de l’équipe visiteuse. Mais l’hôtel en question n’aurait pas plus aux Ghanéens qui auraient alors décidé de changer d’hôtel. Selon les confrères en question, le nouvel hôtel, au lieu des 105 euros la nuitée et par chambre, couterait 400 euros. Domani Doré et ses collaborateurs auraient fait savoir aux Ghanéens qu’ils ne peuvent en charge que les frais pour l’hôtel qu’ils avaient initialement réservé. En clair, c’est aux Ghanéens de payer la différence parce que les raisons du changement d’hôtel ne sont pas imputables à la Guinée. Ce que les autorités ghanéennes auraient admis sans rechigner. Mais problème ? En effet, selon nos confrères, Domani Doré et certains de ses proches complices se seraient arrangés pour faire croire qu’en réalité, c’est à la Guinée qui a pris en charge l’intégralité des frais d’hébergement des Ghanéens même dans le second hôtel. Ce qui aurait pour objectif d’empocher le magot.
Mais comme on le voit, Domani Doré et ses collaborateurs ont démenti. A propos, la ministre des sports pense que ce sont des cadres du département, mécontents des réformes en cours, qui sont à la base des accusations portées à son encontre. Mais elle assure qu’elle ne reculera pas pour autant.
Anna Diakité, Kabanews