On ne sait vraiment pas quelle mouche pique l’opposition à la veille des joutes aussi importantes que sont les communales et la présidentielle. Les leaders politiques de cette frange se mangent entre eux, sous le regard narquois du pouvoir qui ne souhaite que cette ambiance délétère, irrespirable et chaotique. Outre la friction entre Sydia et Dalein, c’est Doré qui ouvre le front contre le leader de l’UFR.
Selon Jean-Marie Doré, « C’est Monsieur Sidya qui avait imposé avec la menace de faire cavalier seul, si on ne commençait pas par l’élection présidentielle. Or c’était une erreur. Pourquoi ? Parce que vous connaissez, c’est l’Afrique. Une fois que le président est élu, il demande les populations « vous m’avez élu, mais je n’ai pas les communes, je n’ai pas l’assemblée nationale ». Et pour avoir cela, on recourt souvent à des raccourcis. Voilà ! Ce n’est pas le gouvernement de la transition, ni le Gouvernement de la 2ème République. »
Doré charge donc Sydia. Avant d’ajouter dans une interview qu’il a accordée à africa Guinée : « C’est une série de comportements de tous qui a amené ce retard. Tout ce que l’on a connu comme désordre dans l’organisation de ces élections et dans l’acceptation ou dans le rejet des résultats est venu du fait qu’on n’a pas voulu accepter qu’on fasse les élections à la base avant la présidentielle lors de notre séjour à Ouagadougou. Les problèmes qu’on connait maintenant sont nés du fait d’un mauvais choix des programmes électoraux. Si on avait commencé par les élections communales et les élections législatives, le Président n’aurait pas les moyens de se faire accuser de faire pression sur l’appareil administratif de l’Etat pour avoir la majorité. »
Un non-évènement, réagit l’UFR, au cours de son assemblée générale ordinaire, le samedi dernier. On verra bien.
Jeanne Fofana, kababachir.com