Le mouvement rastafari qui est assimilé par certains à une religion, par d’autres à une philosophie ou un syncrétisme pour ses références à la Bible est-il en train de prendre un coup, après le débat de la honte entre Takana Zion et Elie Kamano qu’on a suivi récemment sur les ondes d’une radio locale? On est tenté de le croire.
Jeux de piques, d’accusations et de contre-accusations frisant un réel spectacle désolant. Elie Kamano et Takana Zion se sont vraiment livré en spectacle, jeudi dernier. Ces deux artistes de la musique urbaine qui ont pignon sur rue ont dû décevoir. Très attendue, l’émission a été bien écorchée. Pourtant, les invités qui étaient entre autres Benedi, D. Diaby, André Flamy, présents au studio et Takana Zion qui est intervenu au téléphone avaient une cause noble : celle de faciliter la libération de deux des leurs que sont Malick Kébé et Ablaye Mbaye privés de liberté suite au drame de la plage de Rogbane. En lieu et place des stratégies pour faire libérer les prisonniers, les auditeurs ont eu droit à des empoignades sans noms. En cause ? Takana et Benedi (D. Diaby avait été exclu) ont été reçus par le Chef de l’Etat. De quoi provoquer l’ire des autres membres du collectif des artistes pour la libération de Malick et d’Ablaye.
On crie donc à la trahison avec à la clé quelques billets de banque empochés. C’est la division, la suspicion. Mais en réalité, c’était cela l’objectif du gouverneur et même du président de la République, au moment même où il y a une menace de pacifique qui était en vue pour exiger la libération des détenus. L’élan est cassé. De l’autre côté on y trouve son compte.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com