Que retenir d’un des décrets que le président de la République a fait diffuser le mercredi soir et en vertu duquel il limoge Boubacar Diallo et Mamadouba Diabaté, jusqu’ici respectivement secrétaire général et chef de cabinet du ministère des Affaires étrangères ? Nous mettons un accent sur les deux car ils étaient tous mêlés dans l’affaire dite du trafic présumé de passeports qui, dernièrement, avait précipité le départ de François Louncény Fall du gouvernement. En effet, s’il est vrai que les deux cadres étaient sortis de prison, cet acte du président de la République s’apparente à une sanction.
D’autant que Boubacar Diallo et Mamadouba Diabaté avaient quitté la prison sans qu’on n’obtienne le fin mot de cette scabreuse histoire de trafic en particulier de notes verbales. En effet, l’affaire qui avait suscité de grands bruits à Conakry, s’est dégonflée sans crier gare.
Le groupe de ceux qui avaient été mis aux arrêts au compte du département des affaires étrangères, a donc été libéré, sans qu’on ne sache cependant si cette clémence équivaut à leur innocence. En tout cas, si tel n’est pas le cas, le décret du chef de l’Etat pourrait bien passer pour le volet administratif de la sanction qu’ils encourraient.
Anna Diakité, www.kababachir.com