Transfert des Parcs automobiles de Conakry à Kouria : La décision fait grincer des dents

Dans le souci de décongestionner la capitale Conakry qui connait des embouteillages terribles surtout pendant les heures de pointe, les autorités guinéennes, en l’occurrence, le ministre des transports, envisage de transférer tous les parcs automobiles de la capitale vers le Parc de Kouria, dans la préfecture de Coyah, situé à une soixantaine de kilomètres de la capitale Conakry.

Mais cette décision des autorités guinéennes, rendue publique récemment par le ministre en charge des transports, sans aucune mesure d’accompagnement appropriée, fait grincer des dents au niveau des importateurs des véhicules d’occasions.

Ces derniers ne refusent pas de quitter la capitale Conakry pour la périphérie, mais ils exigent qu’il y ait des mesures d’accompagnement appropriées, en premier lieu, la réalisation des infrastructures appropriées, (Centre de santé, mosquée, adduction d’eau, électricité, banques, restaurants, prestations de service,….). A cela, s’ajoute la mise en place d’un important dispositif de sécurité, pour assurer la sécurité sur les lieux.

Pour les importateurs des véhicules, la réalisation des ces infrastructures est un préalable pour tout projet de délocalisation des parcs de Conakry à Kouriah.

A ce séjour, une dizaine hectares est en cours d’aménagement sur le site de Kouria pour abrier le Parc automobile. En plus, une brigade de la gendarmerie a été installée la semaine dernière sur les lieux pour assurer la sécurité. Mais est-ce que c’est suffisant  pour précipiter le transfert ?

En tout cas, de l’avis de nombreux observateurs, il fallait d’abord réaliser ces infrastructures avant d’exiger tout transfert, sinon, ça sera un échec.

En plus, la plupart des importateurs des véhicules disposent des parcs automobiles qu’ils ont soit achetés ou bailler. Face à cette question qui relance le débat à Conakry, les importateurs des véhicules veulent s’assurer d’abord sur les mesures d’accompagnement avant de s’engager dans un tel projet, surtout qu’ils ne savent pas encore comment l’Etat compte transporter tous ces milliers de véhicules d’occasions à Kouria, avec l’étroitesse de la route nationale et ainsi que le calvaire des voyageurs au pont KAKA.

Compte tenu d’un certain nombre de facteurs qui ne militent pas avec l’idée du projet, la mesure qui devrait rentrer en vigueur lundi dernier, est pour l’instant difficile à appliquer.

Une rencontre entre le ministre des Transports et les importateurs des véhicules d’occasions est prévue pour trouver un terrain d’entente sur les modalités de transport des véhicules et les mesures d’accompagnement envisagées.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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