Trente-cinq ressortissants Indiens arrêtés par la police à Conakry

Ces dernières semaines, on a enregistré l’arrivée massive d’Indiens en Guinée. Se disant vendeurs d’appareils électroniques ou d’objets qui soigneraient certaines maladies, ils sont visibles partout à travers la ville de Conakry. La police, les soupçonnant d’être des escrocs, a mis aux arrêts trente-cinq d’entre eux.

Lundi, les autorités policières guinéennes ont présenté à la presse trente-cinq ressortissants Indiens, dont une dizaine de femmes, accusés d’escroquerie. Selon le commissaire Boubacar Kassé, le chargé de communication de la police nationale, “ils confectionnent les bagues et les bracelets qu’ils disent magiques”. L’officier a présenté des files de bobine, du plastique noir et de l’huile de moteur utilisés dans la fabrication des objets incriminés.

A en croire le flic, ces immigrés disposent de leur propre atelier de confection de produits supposés traiter les maladies comme le diabète, la fatigue et… permettre de pousser les cheveux pour les femmes, à Koloma dans la commune de Ratoma .

Une citoyenne approchée par un indien il y a quelques jours rapporte que les produits sont proposés à un vil prix. Pour sa part, il lui a proposée un bracelet à douze mille francs guinéens. Mais elle ne l’a pas acheté.

La police reconnaît que les personnes incriminées sont légalement entrées dans le territoire national via le Bénin, le Mali et la Côte d’Ivoire où ils ont obtenu de visas délivrés par les ambassades/consulats guinéens, mais rappelle que le visa ne donne pas droit à y rester. Pour M. Kassé, chaque étranger voulant entrer en Guinée doit justifier les raisons de son séjour ; sinon elle doit être reconduite à la frontière à son arrivée. Il dénonce l’attitude de certains diplomates Guinéens en poste à l’étranger qui délivrent les visas sans chercher à connaître les véritables intentions des requérants.

L’agent de police appelle les citoyens à plus de vigilance pour ne pas “être complices des gens qui viennent piller notre pays”. Il demande aux populations de la capitale de signaler toute présence de ces gens. Quant aux interpelés, les autorités ont annoncé qu’ils seront traduits devant la justice dans les jours à venir.

Thierno Diallo, www.kababachir.com

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