Tueries de Womey : ‘’Ce n’est pas tout womey qui a assassiné’’ dixit Manamou, Président de la coordination préfectorale de la société civile
Près d’un mois après le drame survenu le 16 septembre dernier dans le village de womey, dans la préfecture de Nzérékoré, la société civile vient d’interpeller les autorités administratives et judiciaires sur la situation que traverse actuellement cette sous-préfecture avec la présence des forces de défense et de sécurité.
Pour Mathieu Manamou, président de la coordination préfectorale des organisations de la société civile de N’zérékoré, on ne doit pas faire porter à tout le village les crimes commis.
« C’est vrai qu’il y a eu des assassinats que tout le monde a condamné. Nous demandons à ce que les auteurs soit condamnés de façon exemplaire. Mais ce n’est pas tout womey qui a assassiné », a-t-il indiqué.
M. Malamou regrette également le fait qu’on ait obligé les habitants de womey a quitté leur village. Selon lui, depuis près d’un mois aucun citoyen ne passe la nuit chez lui. Il demande des actions en faveur de ces villageois tout en s’interrogeant sur le temps que prendront les forces de défense et de sécurité dans cette localité peuplée de 4000 à 5000 habitants mais actuellement vide.
Le président de la CPOSC s’inquiète aussi que le procès annoncé pour la fin du mois prochain ne s’intéresse à la forme qu’au fond.
« Quand on m’annonce des procès qui auront lieu à Nzérékoré, j’exprime des inquiétudes. Je prends l’exemple sur le dossier de Saoro, le problème s’appelait expropriation des paysans de saoro. Mais le jugement s’est arrêté à l’assassinat du vieux Sagno. Les paysans qui ont été expropriés, on n’en a pas parlé et aujourd’hui c’est la pauvreté à saoro. On a arraché 1800 hectares aux villageois, les plantations d’hévéas et de cacaos ont été détruites à l’âge de production. Quand on parle encore de procès, je m’inquiète pour ne pas que des innocents périssent et que des problèmes réels restent sans solution », a martelé l’acteur de la société civile.
Il faut rappeler qu’une trentaine de personnes arrêtées dans cette affaire se trouvent actuellement dans les locaux de la maison centrale de Nzérékoré et le procureur général près la cour d’appel de Kankan, Alpha Seny Camara a annoncé récemment l’ouverture d’une cour d’assise foraine en fin novembre 2014.
Facely konaté, correspondant www.kababachir.com à Nzérékoré