Près d’un mois après les tueries de Womey, une sous-préfecture située à quelque 50 km du centre ville de N’Nzérékoré le 16 septembre dernier et qui ont coûté la vie à des cadres de l’Etat et hommes de médias, l’enquête semble avancer à grand pas et le gouvernement guinéen à travers le ministère de la justice et garde des sceaux compte ouvrir un procès d’ici la fin du mois de novembre 2014.
Lors de la conférence de presse qu’il a animé vendredi 10 octobre dans la salle d’audience du tribunal de première instance de N’Nzérékoré et qui a connu la présence des Organisations et Associations de Défense des Droits de l’Homme, la société civile et la presse, le procureur général près la cour d’appel de Kankan a annoncé que le dossier évoluait bien. Selon Alpha Seny Camara, l’Etat doit faire assoir son autorité tant sur le plan territorial que celui de la justice.
« Il est vrai que nous sommes dans un pays où nous sommes entrain de construire difficilement la démocratie. Mais ces difficultés liées à la construction de la démocratie ne peuvent pas être un motif pour continuer à se comporter comme s’il n’ y avait aucun élan dans le sens de cette démocratie », a-t-il indiqué.
Pour le procureur général, il faut vite accélérer ce dossier car selon lui, les victimes ont soif de la justice. Il a indiqué que les deux juges désignés (Abdoulaye Conté, doyen des juges d’instruction de Kankan et Mamadou Lamine Diallo, doyen des juges d’instruction du TPI N’Nzérékoré) sont entrain de bien avancer avant d’annoncer que le procès contre la trentaine de personnes arrêtées dans cette affaire pourrait se tenir en assise d’ici la fin du mois de novembre prochain.
Il faut préciser que le dossier des affrontements intercommunautaires de juillet 2013 figure également dans le programme de la cour d’assise foraine qui va s’ouvrir prochainement à Nzérékoré.
Facely Konaté, correspondant de www.kabachir.com à Nzérékoré