Plusieurs responsables de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) se sont rendus à la Maison centrale de Conakry ce mardi 23 février 2016 pour apporter un «soutien moral et financier» aux vingt agents de la sécurité du principal parti d’opposition de Guinée, arrêtés et incarcérés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du journaliste Mohamed Diallo, le 5 février devant le siège de la formation politique, lors d’affrontements entre des partisans du président Cellou Dalein Diallo et ceux du vice-président Bah Oury exclu la veille pour «insubordination».
Cette visite de ces personnalités de l’UFDG vise à remonter le moral de leurs militants «injustement arrêtés» pour «une affaire que la justice essaie de politiser », indique une source à l’interne du parti. Selon elle, l’enquête ouverte après l’assassinat du journaliste est orientée vers le camp favorable de Cellou Dalein. En effet, toutes les personnes en prison en rapport avec le dossier sont issues du même camp, celui de la faction qui soutient le président.
Récemment, le collectif d’avocats qui défend l’UFDG a demandé la récusation du colonel Tamba Gabriel Diawara, chargé des investigations pour élucider ce meurtre. Une demande que la justice n’a pas souhaitée étudier. Pis, elle lui a décerné quelques jours plus tard un satisfecit pour reconnaitre le travail «souvent abouti» dans la gestion «professionnelle» des dossiers de justice dont il a la charge de mener. Un camouflet pour le camp de Cellou Dalein Diallo, aux yeux des observateurs.
Thierno Diallo, Kababachir.com
