UNIVERSITE SONFONIA : Abdoulaye Yéro Baldé lance le recensement biométrique des étudiants

Engagé dans une série de réformes de l’enseignement supérieur en Guinée, Abdoulaye Yéro Baldé, après une réduction drastique des boursiers de l’Etat orientés dans les universités (seulement 5000 étudiants), lance le recensement biométrique des étudiants. Une opération devant aider à mieux maîtriser l’effectif de la masse estudiantine en Guinée, en vue de lutter contre la fraude qui mine le secteur et qui engloutit d’énormes sommes de l’Etat. La cérémonie de lancement a eu lieu à l’université général Lansana Conté de Sonfonia, ce mercredi 23 novembre 2016.

Le ministre de l’enseignement supérieur, même s’il ne le clame pas haut et fort de risque de brusquer qui que ce soit, est engagé dans la traque contre les fraudeurs qui sont tapis dans le secteur de l’enseignement supérieur en Guinée. Arrivé à la tête du département avec l’intention d’inverser la tendance qui fait que l’Etat octroie des milliards de francs guinéens aux universités privées pour la formation des étudiants, Abdoulaye Yéro Baldé passe à une seconde étape charnière du processus de réforme qu’il veut mettre en place. En effet, de la par la complicité entre fondateurs d’universités et des cadres véreux du département de l’enseignement supérieur, il est admis que les universités privées gonflent les effectifs des boursiers de l’Etat.

Une situation qui rebute plusieurs observateurs qui pensent notamment que l’Etat gagnerait à utiliser l’argent qu’il débourse annuellement pour construire des universités publiques. Et le ministre de l’enseignement supérieur s’attaque à la racine du problème avec le recensement biométrique des étudiants. Les étudiants fictifs démasqués, l’Etat récupéra le différentiel que percevaient indûment les fondateurs. Et Abdoulaye Yéro Baldé promet que les sommes qui seront ainsi récupérées, seront aussitôt réinvesties dans le système en vue d’améliorer le cadre et la qualité de l’enseignement. Selon lui, la biométrisation permettra aussi une meilleure réorganisation de la formation supérieure, avec une composition plus adéquation des groupes pédagogiques.

Anna Diakité, www.kababachir.com

 

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.