C’est comme le voleur qui crie au voleur. Alpha Condé, le chantre de l’ethnocentrisme se dresse contre ce qu’il a toujours pris comme système de gouvernance pour bâtir son quinquennat chancelant. Certainement il dû trouver que le cheval qu’il a enfourché ne saurait le mener loin, très loin dans ces ‘’nobles ambitions’’, pour faire du politiquement correct.
Sur les chantiers sempiternels du gouvernorat de Mamou devant abriter la fête de l’indépendance le président guinéen déclare que : « Je ne m’occupe pas de savoir qui est Guerzé, Malinké, Sousou ou Peulh, ce qui m’intéresse, c’est la Guinée. » Alpha Condé affiche un air de président soucieux pour la population, de son devenir et celui de la jeunesse tout court. Quoi de plus normal si cela était vraiment sincère ! Mais, à l’approche des joutes électorales, tout est permis pour ratisser large. Alpha Condé le sait et c’est pourquoi, « Je ne veux pas que demain les enfants guinéens aillent chercher du travail au Sénégal ou ailleurs. Mais que les autres viennent chercher du travail en Guinée…Il y a trois tares que nous devons combattre en Guinée si on veut se développer. Il y a l’ethnocentrisme, si on oppose les ethnies les unes contre les autres, on finira par une guerre civile comme en Sierra Leone et au Liberia, Dieu merci, il n’y a jamais eu de guerre civile en Guinée et je vous garantis qu’il n’y aura jamais de guerre civile en Guinée. La seule guerre qu’il y aura, c’est contre Ebola. »
L’autre volet du discours de Condé à Mamou c’est le mensonge et … les détournements. Alpha Condé ne change pas. Il prend tous les Guinéens comme des amnésiques. C’est lui qui protège les voleurs de la Républiques tapis dans son gouvernement. Une grande majorité de ces ministres (Transports, Tourisme, Travaux publics, etc.) sont soupçonnés de s’être sucrés dans les ressources publiques. Mais ils ne sont pas inquiétés. Et pourtant, Alpha dénonce : « Notre deuxième défaut, ce qu’on aime mentir et le troisième défaut, ce que nous aimons détourner. Les fonctionnaires volent, les commerçants surfactures, ils ne payent pas de douanes et de taxes. Les gens disent que le président a fermé tous les robinets, quel robinet j’ai fermé ? Je n’ai fait que l’unicité des caisses. »
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com