Les informations relatives à des victimes mortelles des suites de l’attaque dont une délégation du gouverneur de N’Zérékoré a fait l’objet hier dans la sous-préfecture de Wömè ne sont pas confirmées en ce mercredi. Par contre, quelques membres de la délégation demeurent introuvables. Difficile cependant de dire s’ils sont retenus en otage ou cachés encore dans la brousse.
On parle notamment de six personnes dont trois journalistes, le directeur préfectoral de la santé de N’Zérékoré, le directeur général adjoint de l’hôpital préfectoral, etc. Le fait que ces six ne soient encore retrouvées atteste de la violence des attaques dont la délégation du gouverneur a fait l’objet. Pourtant, selon des témoignages en provenance de la capitale de la région forestière, la délégation avait été bien accueillie. La phase de la sensibilisation avait même commencé. C’est pendant qu’on était en plein dans cette sensibilisation que des pierres venant d’on ne sait où ont commencé à pleuvoir.
Tout de suite, les services de l’ordre qui accompagnaient la délégation ont essayé de restaurer le calme. Mais ils ont été très vite débordés, livrant ainsi les officiels à la merci des assaillants. On raconte que certains membres de la délégation ont eu la vie sauve en fuyant dans la brousse. Car, dans leur furie, les jeunes de Wömè s’en étaient pris au pont par le biais lequel la délégation entendait rallier la sous-préfecture de Guécké.
Du coup, on ne sait pas encore si les portés-disparus demeurent encore cachés dans la brousse ou s’ils sont retenus en otage par leurs agresseurs ou même, dans le pire des cas, s’ils ont été tués dans la manifestation. Autant de zones d’ombre que la délégation gouvernementale qui vient d’y être dépêchée devrait aider à éclairer.
Anna Diakité
