Le porte-parole du gouvernement a annoncé, lundi, une enquête pour dénicher les présumés coupables d’exactions contre des journalistes. Invité d’une radio locale, Damantang Camara qualifie la barbarie des gendarmes de regrettable, parce que ce sont « les journalistes qui ont subi ».
Il a précisé au passage qu’il n’a jamais été question de saper les libertés de la presse. Seulement, il est resté prudent quant à gober tout ce que racontent des radios, en dépit des images qui circulent sur les réseaux sociaux exposant des gendarmes en train de tabasser des journalistes à terre. Damantang veut d’avantage avoir le cœur net, en écoutant la version des gendarmes. Il veut des détails sur les circonstances, dit-il. Il s’est surtout justifié sur l’indifférence du gouvernement quant aux violences subies par les journalistes.
C’est pourquoi il s’est rabattu sur le Haut commandement de la gendarmerie « qui était au cœur de l’action ». Le porte-parole du gouvernement a tenté de rassurer les uns et les autres en rappelant que des cas similaires avaient été enregistrés mais, les coupables avaient été sanctionnés. Il s’agissait du cas de la journaliste Kounkou Mara violentée à la BCRG par des gendarmes et un autre cas sur un photographe. A la seule différence, le cas du PM3 n’est que la conséquence d’une folle rumeur de la mort du président, attribué à Gangan FM. Le RPG attise les flammes ainsi que certains chefs religieux. Au même moment, des radios sanctionnées ou averties. L’heure est donc grave. C’est ce que Damantang ne dit pas.
Jeanne Fofana, Kababachir.com