WOMEY : Après la tragédie, le pillage !

Trois semaines après l’assassinat tragique des membres d’une mission de sensibilisation anti-Ebola, la sous-préfecture de Womey continue d’occuper une place centrale dans l’actualité nationale. Parce qu’au-delà de propos controversés que les ministres de la santé et de la communication on tenus au lendemain du massacre, il est désormais question du rôle qu’y jouent les militaires déployés sur place. Ils sont en effet accusés de se livrer un pillage systématique d’un village vidé de ses habitants. Ce qu’ils démentent, tout naturellement.

 Le constat est établi par une mission de l’ONG de défense des droits humains, ‘’Avocats Sans Frontières’’. Au-delà de tout ce qui aura dit au sujet des événements de Womey, les responsables de cette ONG ont voulu en savoir davantage en y déployant une mission d’enquête. Mission qui aura tout de même été systématiquement bloquée par les forces de défense qui y sont déployées. Une situation qui agace le gouvernement guinéen au point que son porte-parole requiert du temps pour s’informer.

 Mais en réalité, les raisons du refus des autorités de laisser les enquêteurs fouler le sol de Womey seraient essentiellement liées au pillage auquel les soldats s’y seraient livrés. En effet, selon nos informations, en l’absence des populations qui, craignant les représailles de l’armée, ont fui le village, les forces de défense et de sécurité se seraient livrés à une véritable razzia. Les maisons auraient été vidées de leur contenu. Il en serait de même des maquis dont les stocks auraient subi le même sort.

 Ces accusations, les autorités régionales et les militaires les rejettent catégoriquement. Selon eux, ce sont les populations qui, avant de partir, auraient tout pris. Une explication difficilement acceptable quand on sait dans quelles conditions les populations ont abandonné la ville.

Anna Diakité 

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