Womey : Faya Milimono contre la militarisation du village

Décidément la militarisation du village de Womey agace l’opposition. Loin de toute récupération poltique. Après Sydia Touré qui a exprimé son désarroi, c’est le tour de Faya Milimono de s’insurger contre cette mesure du gouvernement.

Le président du Bloc libéral brandit : « Si dans les huit prochains jours, l’Etat ne recule pas en retirant  tous les militaires de Womey afin de permettre aux populations de revenir dans le village, nous entamerons une grève de faim. » En sa qualité de porte-parole du comité de crise, il accuse le gouvernement de procéder à des arrestations hasardeuses qui engloutissent tous jeunes qui prendraient le risque de tourner autour du village. Or, « Nous ne sommes pas en situation de guerre. Les habitants de Womey n’ont pas demandé pour qu’on envoie l’armée assiégée le village. »

On se rappelle Sydia Touré s’était absolument opposé au camp militaire de Womey. « L’installation d’un camp militaire à Womey est contre performante. Quand on a des tueries à Conakry dans un quartier donné, personne ne va demander à ses habitants de déguerpir. On envoie la police et la gendarmerie afin de procéder à des enquêtes. Pendant ce temps, vous faites en sorte que les autorités en place puissent discuter et négocier avec la population. Nous sommes dans la République en Guinée, les gens dont on parle sont des guinéens comme nous autres. On ne peut pas leur dire de sortir de chez eux et qu’on y installe un camp militaire. Il est évident qu’il y a eu une très mauvaise gestion du dossier Womey. Depuis quatre ans que ce régime est en place dites-moi dans les différents drames de Zogota, de N’Zérékoré, plus de deux cent personnes tuées, est-ce que quelqu’un vous a montré des coupables. »

Le gouvernement est averti.

Jeanne FOFANA, Kabanews

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