Au cours d’une réunion tenue ce vendredi au siège de l’UFR à Matam, l’opposition parlementaire et extraparlementaire ont passé en revue la situation politique qui prévaut en ce moment dans le pays.
Au cours de la rencontre, la question du drame survenu à womey était au cœur des débats.
Au sortir de cette conclave, l’opposition guinéenne a publié une déclaration dans laquelle elle exige la recomposition de la CENI et la démilitarisation de la Sous préfecture de Womey, dans la préfecture de N’Zérékoré, afin de permettre aux citoyens de vaquer à leurs occupations
« Nous avons stigmatisé la gestion qui a été faite du drame de Womey. Si l’opposition guinéenne a regretté à ce que ce drame soit survenu à Womey, avec la mort des membres de l’équipe de sensibilisation, qui s’était rendue de façon pacifique, nous déplorons le traitement qui est en fait des autorités, en raison de la punition collective infligée à toute la population. Nous exigeons là aussi la démilitarisation totale dans ce village pour que la vie reprenne dans ce village, pour que les femmes vaquent à leurs affaires, pour que les enfants aillent à l’école, que les innocents ne payent pas les frais… ».
Dans les jours à venir, l’opposition n’exclut pas d’organiser des manifestations ou des meetings pour se faire entendre. « Si nos revendications, qui sont des revendications qui s’adossent sur la Constitution et sur la loi, ne sont pas pris en compte, nous allons reprendre les semaines à venir nos manifestations en commençant par un meeting. Nous prendrons nos dispositions nécessaires au niveau sanitaire, en tenant compte de l’environnement, notamment l’environnement sanitaire marqué par la présence de ce virus Ebola. » a laissé entendre Aboubacar Sylla, porte-parole de l’opposition guinéenne.
Par ailleurs, l’opposition parlementaire et extraparlementaire ont témoigné leur solidarité à Sydia Touré, dont le domicile a été assiégé mardi dernier par des militaires n’ont encore identifiés et exige la recomposition de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI).
« On est obligé de recomposer la CENI, nous exigeons également que le recensement général de la population soit repris. Dans la gestion d’Ebola, nous avons dit qu’il y a eu une mauvaise gestion de cette épidémie, le résultat est là, je crois qu’il est là, le nombre de morts ne fait qu’augmenter, le nombre des préfectures affectées ne fait que s’accroitre. » déplore Aboubacar Sylla.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
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