Mettre fin à la punition collective à Womey. C’est l’une des demandes formulées par l’opposition à l’endroit du pouvoir. Sydia et ses pairs trouvent vraiment incongru la chape de plomb sur Womey où des drames humanitaires se dessinent. En toute complaisance.
C’est pour, l’opposition exige : « La démilitarisation du village de Womey afin de mettre un terme à la punition collective qui frappe indistinctement les habitants de cette localité tout en exigeant que la meilleure diligence soit accordée à la traduction, devant les tribunaux, des personnes soupçonnées de commission de meurtres et d’actes de violence, le 16 septembre 2014, à l’encontre des membres de la mission officielle de sensibilisation. » Auparavant, une grève de faim est programmée par le comité de crise ainsi que par nombreux habitants chassés ou empêchés de rentrer chez eux à Womey où des meurtres ont eu lieu récemment. C’est toujours le non mans land là-bas, selon les échos qui nous parviennent. Les habitants sont toujours confinés en brousse. Parmi eux, des enfants, des femmes en état de famille, des attardés mentaux, avec tous les risques liés à la vie de brousse.
En réalité, le gouvernement dans sa hantise de restaurer l’autorité de l’Etat a imposé à Womey un camp militaire. Depuis, c’est la chape de plomb. Plus personne ne sait ce qui se passe dans cette partie de la Guinée forestière. Tout le monde est empêché d’y aller encore moins voir ce qui s’y passe. Contre-productif, inopportun, maladroit, etc. les réactions ont fusé de toutes parts. De l’avis de Sydia Touré,
«L’installation d’un camp militaire à Womey est contre performante. Les gens dont on parle sont des Guinéens comme nous autres. On ne peut pas leur dire de sortir de chez eux et qu’on y installe un camp militaire.»
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com