Reprise des manifestations par l’opposition : « La rue n’est pas la solution à tous les problèmes

Suite à l’échec cassant  et cuisant de la classe syndicale guinéenne d’obtenir la baisse du prix du carburant à la pompe par le gouvernement guinéen, les partis guinéens d’opposition ont menacé la semaine dernière de reprendre les manifestations de rue si toutefois le gouvernement piloté par Mamadi Youla ne faisait rien jusqu’au 20 mars 2016.

Le député uninominal de Labé, Mamadou Cellou Baldé estime que la tenue des manifestations est une : « Très bonne mesure. Dans la mesure où aujourd’hui ,l’opposition a constaté que le gouvernement de la République est en train d’étouffer la population guinéenne et c’est ce gouvernement-là qui, aujourd’hui a augmenté la TVA surtout au niveau des denrées de première nécessité. Ce gouvernement refuse de respecter une clause contractuelle ou un accord, un engagement que le gouvernement avait déjà pris, c’est-à-dire la flexibilité des prix du carburant »

Pour le secrétaire général du RPG arc-en-ciel de Labé 2, Monsieur Idrissa Camara :« La rue n’est pas la solution à tous les problèmes. Généralement, on est au cimetière, la seconde, on est pris en flagrant délit en faisant ce qu’on ne doit pas faire , on est emprisonné et la troisième chose, tu es gravement blessé et tu es à l’hôpital ».

Le député poursuit en disant qu’: «On pouvait vendre le litre du carburant à 4000 francs guinéens. Mais le gouvernement est entrain de faire payer aux pauvres populations la facture de la mauvaise gouvernance ».

Pour finir ,Monsieur Camara revient à la charge : « il ne peut pas avoir deux poids deux mesures. On ne peut pas à la fois et au même moment dire qu’il faut augmenter les salaires et au même moment annuler les recettes. »

Il est à rappeler que depuis l’élection du président Alpha Condé en 2010 , les manifestations politiques en Guinée – ont toujours été émaillées d’incidents. Le bilan est lourd , plus d’une soixantaines de personnes ont perdu la vie sans que la justice ne fasse son travail pour retrouver les auteurs de ces crimes qui courent encore dans la rue. Espérons que le gouvernement prendra les mesures nécessaires et idoines pour instaurer un dialogue franc entre lui et les acteurs politiques.

Sally Bilaly Sow , correspondant kababachir.com à Labé