MATOTO : Tiégboro et Cie font l’expérience de la colère des pharmaciens par terre

Jusqu’ici résignés et quelque peu fatalistes, les faux pharmaciens et autres vendeurs de produits pharmaceutiques veulent changer d’optique. Lassés par la traque dont ils font l’objet de la part notamment du secrétaire  à la présidence de la République, chargé de la lutte contre la drogue, le grand banditisme et le crime organisé, ils en sont désormais à réagir et à protester. C’est du moins ce qui s’est passé le jeudi 17 mars 2016, en marge d’une mission de contrôle qu’y conduisait le colonel Moussa Tiégboro Camara.
Organisés et déterminés, les commerçants, dès qu’ils ont aperçu Moussa Tiégboro et ses hommes, ont mécaniquement fermé boutiques et magasins. Ensuite, chacun en ce qui le concerne, s’est placé devant son échoppe, dans une attitude résolue de nature à s’opposer à quiconque voudrait y entrer. Naturellement, quand les agents de Moussa Tiégboro ont voulu forcer certaines boutiques, ils se sont heurtés à une résistance qui s’est vite transformée en une manifestation généralisée. Très vite, la scène s’en est trouvée polluée par les jets de pierres, des coups de feu et la fumée résultant de l’incendie des pneus.
Débordée, l’équipe du colonel Tiégboro a fait appel à des renforts pour s’extraire du guet-apens. Du côté des vendeurs des produits pharmaceutiques, on dit protester contre ce qui, de leur point de vue, s’apparente à un acharnement. D’autant que selon un d’entre eux, on s’attaque au maillon le plus faible de la chaine. Autrement, poursuit-il, les agents auraient dû surveiller le port, l’aéroport et les postes frontaliers par lesquels ces produits sont importés en Guinée.
Anna Diakité, www.kababachir.com
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