Abattoir de Coléah : Les occupants déguerpis, pas de viande depuis 4 jours

Depuis le 30 juillet dernier l’abattoir de Coléah est assiégé par un impressionnant dispositif de sécurité. Et pour cause, les autorités guinéennes demandent aux occupants de quitter les lieux et rejoindre l’abattoir de Kagbélen, en voie de construction.

Une proposition rejetée par les bouchers qui estiment que l’abattoir de Kagbélen, dont la construction a débuté depuis la période de la transition, est toujours en chantier et ne peut répondre à leurs aspirations.

Selon un boucher qui s’est prêté aux questions de notre rédaction, le domaine qu’ils occupaient jusque là à Coléah, a été vendu à un opérateur économique malien. Ce qui fait que les autorités leur harcèlent et veulent coûte que coûte qu’ils quittent les lieux. Mais pour les bouchers il n’est pas question d’abandonner  l’abattoir de Coléah sans un point de chute. Celui présenté par les autorités à Kagbélen est loin de répondre aux attentes. En plus, il est en chantier. « Le gouvernement n’arrive même pas à achever les travaux », déplore un boucher.

Depuis donc plus 4 jours, il n’ya pas de viande en provenance de l’abattoir de Coléah qui est toujours assiégé par les forces de sécurité, qui se regardent en chien de faïence avec les bouchers qui de leur côté, veulent résister en attendant de trouver un point de chute.

Construit depuis une cinquantaine d’années, l’abattoir de Coléah alimente jusque-là la capitale guinéenne en viande des bœufs et de nombreuses familles y vivent grâce au revenu de cet abattoir. Sa délocalisation à Kagbélen, haute banlieue de Conakry risque de créer une pénurie de viande dans la capitale guinéenne, compte tenu des difficultés liées au transport à Conakry.

Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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