L’accès aux médias d’Etat est un chemin de croix pour les opposants. Peu de temps leur est accordé. Et très souvent, leurs discours biffés, par endroits. Cet état de fait a interpellé les observateurs de l’Union européenne.
Dans un rapport rendu public, mercredi, le porte-parole rapporte que « Si le traitement informatif de la campagne électorale a été neutre dans l’ensemble, sur les médias publics, les temps de couverture ont été plus hétéroclites. Les médias ont accordé plus d’espace et de temps d’antenne au RPG Arc-en-ciel et qu’aux autres formations politiques. » Et l’UE d’ajouter :« Cette visibilité s’explique par des activités de campagne plus soutenues pour ces partis. Les médias publics et privés ont par ailleurs assuré une large diffusion des espaces de sensibilisation sponsorisés par la CENI et par les différentes organisations de la société civile. »
Pour rappel, l’une des revendications de l’opposition républicaine, c’est l’accès aux médias d’Etat. Mais vraisemblablement, c’est à elle de jouer, pas le gouvernement ou le département. Du moins, c’est ce que laisse comprendre le ministre MakanéraKaké, dans une des ses sorties dans la presse locale. Selon le ministre, un activiste du parti au pouvoir, le RPG, il suffit juste aux partis politiques d’écrire au département. C’est une donnée qui n’a vraiment pas changé, selon MakanéraKaké. Et de rappeler, comme pour se disculper.
« Vous savez avant que je ne sois ministre de la Communication, il y avait le porte-parole de l’opposition aujourd’hui, qui était ministre à ma place, le même poste, le même bâtiment. Quand je suis venu, à l’époque j’étais président d’un parti politique, le Rassemblement national des indépendants (RNI). Je suis venu lui demander monsieur le ministre pourquoi nous les partis politiques, nous ne bénéficions pas de la couverture de la radio nationale et de la télévision nationale. Il m’a répondu que c’est très facile. Il suffit d’écrire au ministre de la Communication, pour lui donner votre programme, la date, le lieu et la durée de la manifestation pour que vous puissiez bénéficier de la couverture de vos activités. A mon arrivée, je n’ai rien changé », se justifie le ministre.
Sauf que la couverture de la campagne présidentielle a été goupillée par la HAC de Martine Condé. La suite ? Dalein et Faya pourraient être plus explicites parcequ’ayant été victimes de censures…
Jeanne Fofana, www.kababachir.com