Au département de la Décentralisation, c’est le terreau fertilisant de la Condécratie. Ici, Alassane Condé n’a aligné que des frères, amis et coquins de sa tribu. Alpha Condé, le chantre de ces nominations tribales perpétue la donne avec le départ d’un proche qui répond au même nom que lui et l’arrivée d’un autre de la même espèce.
Ousmane Gaoual Diallo avait prévenu : « Il y a un ministère qu’il faut absolument contrôler. C’est le ministère de l’Administration du Territoire. A bon escient, nous allons y penser. Vous savez que ce ministère est composé de neuf cadres importants. Mais sept sont des Condé issus de la région du ministre de l’Administration du territoire. S’il y a que dans sa région, dans sa préfecture qu’on peut trouver sept cadres et les aligner, c’est une véritable condécratie. » Aujourd’hui, cette condécratie se perpétue avec l’arrivée de Boureima Condé. Fodé Oussou lui préfère se moquer après avoir suivi le décret, mardi: « Le journaliste qui a lu le décret est Condé, le président est Condé, celui qui saute est Condé, celui qui arrive est Condé. Apparemment, c’est la soirée des Condé ».
L’opposition doit applaudir le départ du ministre Alassane, surtout que, aux dires du député de Gaoual, il «représente exactement la pensée négative du Président de la République. Il s’est montré abject, incompétent et incongru.»
Condécratie, quand tu nous tiens !
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
