Alexandre Brégadzé : qu’attend Condé pour expulser ce ruskov ?

 

C’est un ruskov qui défie Alpha Condé chez lui, en Guinée. Il s’attaque à l’opposition guinéenne, comme s’il était le porte-parole du gouvernement ou le chargé de com du président Condé. Ce Popov se trouve être aujourd’hui, tenez-vous bien, l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la fédération de Russie en Guinée et en Sierra Leone.


Celui-ci a en effet, déclaré à la télévision nationale : « Il faut que l’opposition soit quand même plus responsable. Si vous appelez les gens à manifester, c’est vous qui êtes responsables de leur sécurité au moment de la manifestation. Il ne faut pas appeler telle ou telle manifestation ville-morte, ça attire toujours la mort. Pourquoi ville-morte ? Ville paisible, ville apaisée, ville de paix c’est surtout la paix, pas de morts, pas de ville-morte. Pour l’avenir si l’opposition veut encore faire des manifestations, qu’elle n’appelle plus leurs manifestations ville-morte. Ça il faut exclure ça. »

Alpha Condé ne devrait pas attendre un seul instant pour taper du poing sur la table. Ce diplomate maladroit fourre son nez dans les affaires intérieures de la Guinée, lui qui devrait être frappé d’un droit de réserve, de neutralité. Hélas, Alexandre Brégadzé n’a pas su raison garder, aveuglé certainement par les effluves de la Vodka.

 Dans sa sortie, il ne faut surtout pas voir l’opposition guinéenne, mais plutôt toute la souveraineté de l’Etat. Aujourd’hui, ce fameux diplomate sabre les opposants, demain, ce serait le tour de la gouvernance et ainsi de suite. Pourtant, il y a juste quelques mois, Alpha Condé menaçait : « L’avis de la communauté internationale dans la gestion de la Guinée ne me fait ni chaud, ni froid. Quiconque, n’importe quel diplomate qui se hasarde à se mêler des affaires de la Guinée, prendra son avion le lendemain pour quitter la Guinée. Moi je suis élu par les Guinéens et non par des Occidentaux.J’ai dit à tous les diplomates, celui qui va s’ingérer dans les affaires de la Guinée, je le mettrais dans le premier avion. La Guinée est un pays souverain.» Qu’attend donc Alpha Condé pour chasser ce Popov impénitent, né en 1951 et ayant débuté sa carrière diplomatique en 1976 à la Commission de l’URSS auprès de l’UNESCO ?

Arrivé le 27 janvier 2011 en Guinée, ce diplomate russe vient ainsi en Guinée pour donner des leçons de démocratie. Or, « Il n’appartient à aucun Ambassadeur, ni même à son pays, de dicter à la Guinée, ou à un de ses responsables politiques, quelque règle que ce soit. Surtout pas une leçon de démocratie de la part du représentant d’un pays où toute forme d’opposition est réprimée, où les opposants et journalistes sont abattus en pleine rue. » Où est donc la souveraineté tant réclamée par Alpha Condé ? Tous conviennent comme Tierno Monembo et les autres que le devoir de réserve est une règle élémentaire de la diplomatie. S’en écarter, comme l’a fait cette semaine l’Ambassadeur de Russie à Conakry, est un manquement grave à cette règle et une insulte aux Guinéens. On est d’accord que « Ce qui est en jeu ici dépasse de loin l’opposition guinéenne ou la personne de Cellou Dalein Diallo. Il est question ici de la souveraineté de notre Pays. Le Président de la République devrait y veiller. Il en est le garant. »

Seulement, le gouvernement, à travers Damantang Camara a plutôt salué la sortie du diplomate incorrigible, en évoquant « une opinion ». A sa suite, un certain Bah Oury dont l’unique objectif c’est de voir Dalein disparaître : « Je salue la déclaration de l’Ambassadeur de la Russie. Je considère que pour une fois, les diplomates qui d’habitude observent et se taisent, rentrent dans la danse parce que le pays est dans une situation difficile. Ce qu’il a dit, tous les Guinéens l’ont déjà dit. »

 Honte à vous, chers Messieurs !

 Jeanne Fofana, www.kababachir.com

 

 

 

 

 

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