Les sorties successives dans les médias d’Ousmane Gaoual Diallo, relatives à la CEDEAO suscitent encore des controverses : « J’ai été surpris, je crois que le ministre Gaoual a confondu son poste de porte-parole du gouvernement à son ancienne fonction de directeur de communication de l’UFDG. Sinon comment un ministre peut dire des contre-vérités ? », s’est notamment insurgé Aliou Barry.
Cet analyste politique en veut pour exemple, le fait que le ministre Gaoual ait rapporté que la Mauritanie est sortie de la CEDEAO. Pourtant,
« Ce qu’il ne sait pas, ce que la Mauritanie est sortie de la CEDEAO en 2000, pour rejoindre l’union du Maghreb Arabe. Comme ce projet initié par le Colonel Kadhafi n’a pas vu le jour, la Mauritanie depuis Mai 2017 tape à la porte de la CEDEAO pour y revenir. Je ne peux pas comprendre qu’il fasse cette comparaison. Et au moment où le ministre des Affaires Étrangères du pays est à Accra pour essayer de plaider la cause du CNRD, je trouve que c’est terrible, c’est un mauvais casting. Et je pense qu’il n’est pas à son poste, parce que dans une période de transition, on doit pouvoir remuer sa langue plusieurs fois et parler sans passion. Je pense qu’il a fait un grand tort aujourd’hui au CNT et au gouvernement de transition. »
Pour rappel le ministre porte-parole du gouvernement a déclaré récemment que : « Les nations adhèrent librement à des organisations et s’en retirent librement. Rien n’est exclu. La Mauritanie s’est retirée de la CEDEAO, mais elle continue sa vie. Est-ce qu’elle a été rayée de la carte ? Il faut que les uns et les autres comprennent que la Guinée a
besoin de la CEDEAO pour continuer son chemin. La CEDEAO a aussi besoin de la CEDEAO pour renforcer la démocratie dans la sous-région. C’est un rapport d’interdépendance. Nous ne sommes pas favorables à un chapelet systématique de sanctions. »
Quoiqu’il en soit, la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui s’est tenue le 04/06/2017 à Monrovia au Liberia a donné son accord de principe pour l’adhésion du Maroc à l’organisation. La Tunisie a elle été admise comme membre observateur de la Communauté, alors que la Mauritanie, candidate pour un accord économique, a été priée de présenter un dossier de réadmission.
S’agissant spécifiquement de la Mauritanie elle s’est rapprochée de la CEDEAO la signature d’un accord de partenariat économique dans les domaines des échanges commerciaux, des transports, de l’investissement et de l’énergie. Par ailleurs, il faut savoir que la Mauritanie, un des pays fondateurs de la CEDEAO (1975), s’était retirée de cette organisation sous régionale en 2000 officiellement pour intégrer l’Union du Maghreb Arabe (UMA).
Jeanne Fofana, www.kababachir.com