Lors de la cérémonie de passation de service entre lui et sa successeur, Makalé Camara, François Lounseny Fall avait confié avoir accueilli son départ du ministère des Affaires étrangères avec soulagement. Dans la foulée, il s’était plaint du peu de soutien et de l’étroitesse dans laquelle il s’est retrouvé ces dernières semaines. L’opinion en a alors conclu qu’entre lui et le chef de l’Etat, le divorce est définitif. Pourtant, les choses pourraient être plutôt nuancées.
En effet, ce lundi, c’est par la cellule de communication du gouvernement, on apprend qu’il est nommé au poste de Vice-Président de la Joint Monitoring and Evaluation Commission (JMEC), que la cellule s’empresse de présenter comme étant une commission ayant, entre autres, pour « mission d’évaluer et de superviser la mise en œuvre de l’Accord sur le règlement du conflit dans la République du Soudan du Sud sous la coupe de l’ancien Président Botswanais (1998-2008) , Mr. Festus G. Mogae ».
Enfin, sur le ton d’une certaine réjouissance, conclue par révéler que l’ancien ministre guinéen des Affaires étrangères « vient donc ainsi rejoindre la lignée de cadres guinéens nommés à des postes de décision dans les instances internationales ».
La question est alors celle de savoir si cette posture de la cellule de communication relève d’une simple courtoisie républicaine ou s’il s’agit plutôt d’un détail de nature à nuancer les désaccords entre François Fall et le président Alpha Condé. L’intérêt de la question étant par ailleurs décuplé par le fait qu’il est possible que le chef de l’Etat ait donné son avis pour le choix de l’ancien leader du FUDEC.
Anna Diakité, www.kababachir.com