Avec ses SI et ses OUI, Dalein n’est manifestement pas tranquille dans le choix qui l’a guidé à signer les conclusions du dialogue inter guinéen. Il manie donc la carotte et le bâton. D’un côté il implore le gouvernement pour que celui-ci respecte les engagements pris, de l’autre, il brandit la menace de ne point aller à la présidentielle avec un fichier élection peu fiable.
C’est pourquoi, il lance «un appel au gouvernement qui a pris la casquette du gouvernement de la République dans ce dialogue et s’est donner la mission d’être un arbitre impartial, même s’il ne l’a pas été suffisamment. » Il souhaite ainsi « qu’à partir d’aujourd’hui, qu’il veille à l’application de l’accord que nous avons signé. » Et d’ajouter : « Que l’on ne passe pas à la prochaine réunion à expliquer pourquoi ce que nous avions ensemble décidé par consensus n’a pas été appliqué. Malheureusement ce fut le cas très souvent, j’espère qu’aujourd’hui, on veillera à ce que les engagements pris soient mis en œuvre ».
En tout état de cause, avertit-t-il « Si le fichier est assaini comme on l’a souhaité, bien entendu on peut aller aux élections. » Le cas échéant, « l’opposition verra l’opportunité d’aller à l’élection. » La raison est toute simple avec des statistiques que le président de l’UFDG avance : « Le corps électoral a augmenté de 80% en Haute Guinée entre 2010 et 2015 et de 50% entre 2013 à 2015. Alors que dans le reste du pays, il n’augmente que de 6 à 7%, comme c’est le cas de Boké ou de Labé. »
C’est tout dire. … Il reste que le président Condé s’en fout.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com