Alors que ses opposants menacent de reprendre les manifestations de rue si leurs revendications — qui concernent notamment la baisse du prix du carburant à la pompe — ne sont pas satisfaites, le président Alpha Condé n’entend pas se laisser faire devant les menaces formulées par ses adversaires. Il l’a fait savoir hier mardi à l’occasion du discours qu’il a prononcé au Palais du peuple à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme.
Pour le chef de l’exécutif guinéen, l’opposition ne veut pas que le pays avance. D’après lui, l’État n’est pas en mesure de supporter une nouvelle baisse du prix des produits pétroliers. À l’en croire cette situation s’explique par la baisse des recettes due à la dégringolade des matières premières (la bauxite, le fer, l’or…) desquelles l’économie guinéenne est très dépendante et à la crise sanitaire d’Ebola ayant frappe le pays en 2014 et 2014. Le président Condé a assuré dans son intervention que l’État a subventionné entre 2011 à 2015 le carburant à hauteur de deux mille
milliards de francs guinéens.
Il a accusé ses adversaires d’être de mauvaise foi. Selon lui, conscients d’avoir échoué à manipuler les syndicalistes (qui ont observé une semaine de grève générale en février, NDLR), les opposants veulent désormais faire descendre les jeunes dans les rues pour casser afin de décourager les investisseurs étrangers qui reviennent progressivement après la crise d’Ebola.
Thierno Diallo, Kababachir.com