Trois jours après la tenue du premier tour de l’élection présidentielle guinéenne, la situation reste morose dans la banlieue de Conakry. Hier, mardi 13 octobre, l’axe Hamdallaye-Bambeto-Cosa a été théâtre d’affrontements entre jeunes militants de l’opposition et forces de l’ordre. Dans la soirée, le calme était revenu mais des tirs y ont été entendus toute la nuit.
Ce mercredi, vers 8 heures, des échauffourées y ont été enregistrées avant que les sages de la zone ne s’investissent auprès des jeunes surexcités prêts à en découdre avec la police anti-émeute pour décrisper la tension. Sur cet axe, les activités économiques sont perturbées, et la circulation est très fluide. Les véhicules de la police sont visibles partout. Des petits groupes de jeunes sont formés ça et là.
Au même moment, sur la route qui relie Sonfonia à la Cimenterie, la circulation est complètement bloquée. Les jeunes érigent une barricade au niveau de la Transversale numéro 8. À la mi-journée, quelques conducteurs de taxis-motos font la navette pour rallier les deux carrefours, en contournant bien sûr les barrages.
Des pickups de la gendarmerie et de la police sillonnent la route Le Prince à la recherche de jeunes manifestants qui n’entendent pas se soumettre aux appels au calme du gouvernement et de la Communauté internationale, qui exhortent l’opposition de faire recours aux voies légales pour toute contestation liée aux résultats du scrutin du 11 octobre.
Thierno Diallo, Kababachir.com
