Ceux qui ont quitté la vielle, Madina et ailleurs mais contraints de passer par la Bellevue au niveau du rond-point où est dressé l’Eléphant désignant le Syli ont peine plus de 4 heures d’horloge pour se frayer un chemin. L’endroit était noir de jeunes en délire. Ils criaient et scandaient des mots aimables à l’endroit du syli de Guinée. Mais derrière ces cris de joie, des vols à la tire, de l’escroquerie et des barricades qui empêché les usagers à rejoindre leur domicile à temps.
Entre Dixinn Terrace et le carrefour Bellevue, un bouchon terrible sans précédent dans un tintamarre sans nom. Toute la chaussée est envahie de détritus. Même décor à Bambeto, au rond point. Ici, ce sont les jeunes, manifestement en transe qui régulaient la circulation, à la tombée de la nuit.
A la station, un camion de policiers qui gênait les jeunes souvent antipathique à ces visiteurs étranges. Et tout d’un coup, la tension monte, alors que le bouchon ne facilitait aucun usager à se trouver le chemin. Des pierres sont lancées à l’endroit des hommes en uniforme. Ceux-ci se refusent de répliquer peut-être pour éviter la panique. Ils rebroussent chemin et se replient. Au moment où nous quittions les lieux, des supporters s’étaient mués en policiers de la routière, d’autres en voleurs à la tire. On s’est débrouillé à éviter l’autre prochain carrefour : Cosa. C’était tout simplement terrible.
Le Syli en demi-finale ? Conakry risque de s’embraser. Le no mans land pourrait-on dire.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com