L’opposition guinéenne n’a pas voulu participer à l’ouverture de la session des lois à l’assemblée nationale qui a eu lieu ce mardi 7 avril 2015 à Conakry. Elle proteste contre la non programmation des élections locales par la CENI en 2015. Une autre façon de mettre la pression sur le pouvoir qu’il accepte un dialogue « sincère ».
Cependant, il y a à se demander si cette stratégie de l’opposition pourrait amener le pouvoir à fléchir en ce sens qu’aucune loi organique qui tient le gouvernement à cœur n’est en jeu. Jusqu’à date, l’exécutif n’a soumis un texte dont l’adoption nécessite la majorité qualifiée, c’est-à-dire les 2/3 des députés. Sur la table de l’assemblée, il n y a que son règlement intérieur et, dit-on le code électoral.
Ceci étant, est-ce que le boycott de la session des lois pourrait affecter outre mesure le pouvoir au point de trouver la nécessité de faire marche arrière devant les exigences de ses opposants? En tout cas la question a tout son pesant d’or dans le contexte.
Oumar Rafiou DIALLO, www.kababachir.com