Les bordures de mer sont des dépotoirs d’ordures. A bien des endroits, des particuliers en complicité avec certaines autorités envahissent la mer par des remblais afin de bâtir des maisons d’habitation, des hôtels, des lieux de loisirs, etc. sans aucune norme écologique. Plus personne ne parle.
Surtout que dans d’autres zones, c’est de hauts commis de l’Etat qui envoient grues et camions bennes pour chasser les vagues. C’est certainement pour nettoyer les écuries d’Augias que le président guinéen monte au créneau encore une fois, après le drame de Taouyah pour dénoncer. Ainsi, lors du dernier conseil des ministres du 6 novembre, Alpha Condé « a demandé les ministres en charge de l’Administration du territoire, de la Ville, de l’Environnement de rendre opérationnel la Brigade mixte Environnement et urbanisme en vue de la protection des forêts classés, de la récupération des parcelles illégalement cédées et de procéder à l’arrêt effectif des activités de remblais des domaines en bordure de mer. »
Il reste que ces gouvernés eux-mêmes, certains sont concernés par la mesure voulue par Alpha Condé. Ce qui revient à dire que l’option pourrait échouer. Mais, avec la fameuse brigade mixte, le gouvernement pourra tenter d’avoir un droit de regard sur toutes les bordures de mer, notamment à Conakry. Pourvu que le mal connu des Guinéens – corruption rampante – ne soit pas parmi les brigadiers ou de leurs chefs.
Jeanne FOFANA, www.kababachir.com