Héroïque dans la séance de tirs au but face au Ghana (0-0, 9-8 t.a.b.), Copa Barry a offert à la Côte d’Ivoire le deuxième titre de champion d’Afrique de son histoire. Un destin incroyable pour ce gardien de 35 ans, toujours critiqué auparavant dans son pays, et qui ne devait même pas jouer cette finale.
Boubakar Copa Barry est un héros. Un héros que personne n’a vu venir. Mais peut-être le plus grand de l’histoire du football ivoirien aujourd’hui. Invité de dernière minute pour la finale face au Ghana, le gardien des Eléphants a été le grand artisan du deuxième titre de champion d’Afrique de sa nation dimanche soir à Bata en Guinée Equatoriale. Au bout d’une séance de tirs au but inoubliable, Copa Barry a offert le trophée à la Côte d’Ivoire (0-0, 9-8 t.a.b.). Une fin de carrière internationale en apothéose dont lui-même n’a probablement pas osé rêver, tant elle avait été compliquée jusque-là.
C’était sûrement son destin. Comme si les dieux du football l’avait choisi lui, et personne d’autre. Deux équipes incapables de se départager au terme de la prolongation, une séance de tirs au but qui commence comme un cauchemar, avec un break d’avance pour le Ghana, une Côte d’Ivoire au bord du vide, plus que jamais dans le besoin d’un sauveur venu d’ailleurs… costume que seul son gardien pouvait endosser. Et Copa Barry a écrit sa légende. Une parade sur le tir au but d’Acquah, la réussite sur la tentative non cadrée d’Acheampong, des crampes qui le clouent au sol, un exploit sur le tir au but du gardien adverse, Braimah, encore des crampes… et l’apothéose. Au bout de l’effort, au plus fort de ses émotions, Copa Barry a lui-même transformé le tir au but du sacre des Eléphants.
Il ne devait même pas jouer cette finale
L’épilogue est digne des plus belles histoires. Parce qu’avant cela, justement, il y a une histoire. Et celle de Copa Barry avec la Côte d’Ivoire n’avait jamais été facile jusque-là. Contesté, critiqué, presque mal-aimé dans son pays, alors qu’il fait l’unanimité auprès de ses coéquipiers qui le considèrent comme un guide, le portier des Eléphants ne devait même pas jouer cette finale. Doublure de Gbohouo depuis le début de l’épreuve, il n’a dû sa titularisation qu’à la blessure du numéro un habituel, la veille, lors du dernier entraînement. Cette finale de la CAN, c’était un peu la chance de sa vie. La dernière pour le gardien de 35 ans, avant de prendre sa retraite internationale.
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