En marge de la conférence des Nations unies pour la relance des économies nationales des pays victimes d’Ebola (Guinée, Liberia et Sierra Léone), le président de la République a accordé une interview à RFI. Dans cette interview, Alpha Condé a pour la première fois commenté la candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de 2015.
Pour le locataire de Sékhoutoureya, l’annonce de la candidature de l’ex-putschiste à la présidentielle du 11 octobre prochain est “un non-événement”. Une déclaration qui peut entretenir le doute d’autant que le sujet ne cesse de secouer l’univers politique guinéen. Ainsi, il est très peu probable que le président Condé n’ait aucune arrière-pensée sur la question.
Si tel est le cas, comment expliquer que les cadres de la Guinée forestière (députés, ministres, directeurs généraux…) créent, peu après l’entrée en politique de l’ancien capitaine Camara, un comité de soutien à la réélection d’Alpha Condé ? Pourquoi l’inculpation de Dadis Camara n’intervient que quatre ans et demi après l’arrivée au pouvoir de Condé ?
À regarder le dernier développement politique, le “non-événement” d’Alpha Condé ressemble plus à un non-événement de ce qu’il veut dire aux Guinéens que la candidature de Dadis elle-même. En politique, ce que l’on dit n’est pas une vérité absolue. Parfois, ce que l’on dit et ce que l’on pense sont diamétralement opposés. Et l’affaire Dadis Camara pourrait bien illustrer cet état de fait…
Thierno Diallo, Kababachir.com
