Manifestement, la question de la candidature unique agace au sein de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). En effet, invité sur une radio privée de la place, à se prononcer sur les rumeurs relatives au désistement de Cellou Dalein Diallo au profit de Sidya Touré, le député et vice-président de la première formation politique de l’opposition guinéenne, Fodé Oussou Fofana a tout simplement coupé court à l’idée même de la candidature unique.
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser la question de la candidature unique de l’opposition lors des élections présidentielles de 2015 est loin d’être tranchée. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle sème une certaine tension au sein notamment l’UFDG. En tout cas, le vice-président de l’UFDG, Fodé Oussou Fofana qui s’est exprimé ce matin sur la question était tout sauf serein.
Ainsi, réitérant que la question n’avait pas fait l’objet d’une discussion entre les deux principaux leaders, il aura tout de même eu le temps de préciser que : « le combat de l’UFDG et de ses militants est de faire d’Elhadj Cellou Dalein Diallo, le président de la Guinée ». Dans tous les cas, il pense que ce serait une grossière erreur de la part de l’opposition de se mettre derrière un seul candidat face au président Alpha Condé, en 2015. Selon lui, dans un tel cas de figure, ce dernier n’aurait qu’à s’octroyer quelques poussières au-dessus de barre des 50 % pour s’offrir un second mandat. Alors que s’il y avait plusieurs postulants de la part de l’opposition, cela disperserait les voix à tel point que le pouvoir n’oserait pas se proclamer vainqueur au premier tour.
Plutôt tranchant, Dr. Fodé Oussou Fofana pense même que personne ne pourrait demander ni à Sidya Touré, ni à Cellou Dalein Diallo, de se désister l’un en faveur de l’autre. Même si, en dernier ressort, il martèle sur la foi des résultats du premier tour de 2010 et des élections législatives de 2013, que l’UFDG est la première force politique de l’opposition. Conscient de cette situation, il est d’accord avec la cohésion de l’opposition, mais seulement à l’issue du premier tour. Les perdants de cette opposition devraient, à l’en croire, reporter leurs voix sur celui qui se sera qualifié pour le second tour. Pour lui, le premier servira un peu de filtre pour le choix de celui qui devrait affronter, le président Alpha Condé, en dernier ressort. Mais implicitement, il se dit que c’est son candidat.
Anna Diakité, www.kababachir.com
