Mme Yansané Bintou Touré, présidente du parti pour le progrès et le développement (PGPD), a animé une conférence de presse ce mardi à la Maison commune des journalistes. Objectif, faire le point de la situation sociopolitique, largement dominé par les préparatifs de la prochaine présidentielle, prévue le 11 octobre prochain.
Cette dame qui entend briguer la magistrature suprême s’est dit indignée du montant de la caution pour la présidentielle fixé par la CENI. Pour Mme Yansané Bintou Touré, 800 millions de francs guinéens c’est beaucoup, et cela ne favorise pas du tout les petits partis qui veulent pourtant compétir à la présidentielle.
« Notre constitution réaffirme son adhésion à toutes les conventions que la Guinée a signées: la liberté de s’associer, la liberté de s’exprimer. On bloque des gens qui peuvent être éventuellement des bons candidats. 800 millions c’est quand même de la folie », estime la présidente de PGPD.
Devant cette situation qui écarte de facto les « petits partis » ne disposant pas de moyens pour participêr, Mme Yansané lance un appel aux personnes de bonnes volontés pour venir en aide, afin qu’on puisse avoir, dit-elle, d’une candidature féminine pour la présidentielle du 11 octobre prochain.
C’est également le souci partagé de Dr Faya Milimono, du Bloc Libéral (BL) qui, se confiant à Guineenews estime que le montant de la caution est exagéré.
« Quand j’ai écouté le porte parole de la CENI, il dit clairement qu’ils ont augmenté la caution à 800 millions pour empêcher que n’importe qui soit candidat. Je ne sais pas qui on appelle n’importe qui ? C’est dangereux de raisonner de cette façon dans une République. Deuxièmement, il dit que c’est en comparaison avec la situation d’ailleurs comme au Sénégal. Je rappelle aux Guinéens que le salaire minimum pour ceux qui travaillent en République de Guinée, qui constituent donc nos militants et qui contribuent pour la vie de notre parti, c’est quatre quarante mille francs guinéens (440.000 GNF). Ça ne fait même pas le transport de beaucoup pour se rendre au travail. Mieux, quand on compare la Guinée au Sénégal pour dire que ce dernier a fixé tel montant, il faut rappeler aux gens que le budget du Sénégal est trois fois le budget de la Guinée. Donc cette comparaison ne tient pas. Au BL, nous disons que la Guinée est en train de se distancer des valeurs », rappelle Faya Milimono.
A noter que la CENI a fixé le plafonnement des dépenses à 20 milliards de francs guinéens.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com