Cellou Dalein à Bruxelles : « Il y a des risques qu’il y ait une mascarade électorale… »

En tournée européenne, le Chef de file de l’opposition guinéenne,
multiples les consultations en prélude de la présidentielle du 11
octobre prochain.
De passage à Bruxelles, siège de la Commission de l’Union Européenne,
où il a eu des entretiens avec des responsables de plus haut niveau,
le président de l’UFDG  plaide pour une implication de la communauté
internationale dans le processus électoral en Guinée.
S’exprimant sur RFI, l’ancien finaliste de la dernière présidentielle
guinéenne craint une mascarade électorale lors du prochain scrutin
présidentiel.
« Il y a des risques qu’il y ait une mascarade électorale. Donc, j’ai
demandé à l’union européenne de s’impliquer comme elle avait fait
pendant les élections législatives. Parce qu’abandonnée à elle seule,
la Guinée n’est pas à même d’organiser des élections libres et
transparentes. Donc, il faut qu’il y ait une forte assistance à la
ceni, il faut une mission d’observation électorale et ça, ça doit
commencer dès maintenant parce que la transparence d’un scrutin, ce
n’est pas le jour du scrutin. C’est dans tout le processus de
préparation », a  déclaré M. Diallo sur RFI.

En réplique à cette plaidoirie du Chef de l’opposition guinéenne, le
porte-parole du Gouvernement Damantang Albert Camara,  estime que  les
affirmations de M. Ce Cellou Dalein Diallo sont «totalement
fallacieuses », tout en précisant que les élections présidentielles
tout comme les dernières législatives, répondra aux critères de
qualité et de transparence.

« En ce qui nous concerne, nous pensons que tout comme les dernières
législatives, la prochaine présidentielle répondra également aux
critères de qualité et de transparence. Et, donc ces affirmations de
M. Cellou Dalein Diallo si elles sont régulières n’en sont pas moins
totalement fallacieuses. Nous avons déjà demandé l’implication de la
communauté internationale, bien entendu, elle se fera sur la demande
des autorités guinéennes et dans les conditions que nous souhaitons
avoir avec eux. Nous n’avons pas attendu l’intervention de
l’opposition pour demander à la communauté internationale de nous
aider dans notre processus électoral. », regrette Albert Damantang
Camara.
A trois mois de la présidentielle, la classe politique guinéenne reste
toujours divisée sur les modalités d’organisation des  élections.
L’opposition dénonce des manquements dans l’élaboration du fichier
électoral et exige le remplacement des maires des 342 Communes dont le
mandat a expiré depuis 5 ans, par des délégations spéciales,
conformément aux résultats à la proportionnelle des élections
législatives  de 2013 à défaut d’organiser les communales avant la
présidentielle. Une proposition rejetée par la mouvance qui parle de
son côté, de remplacement seulement des 28 délégations spéciales.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com

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