La Ceni et la Présidence de la République entretiennent des liaisons très dangereuses. Tout ce que l’institution chargée des élections pose comme acte, c’est l’injonction de Sékhoutouréya.
C’est du moins, l’idée la mieux partagée au sein de l’opposition républicaine. C’est à ce titre que les opposants demandent à ce que la Ceni soit réformée. Après tout, dira Mohamed Tall de l’UFR, « La confiance que nous recherchons résultera de la qualité et de la neutralité des commissaires. Autrement dit, nous voulons couper le cordon ombilical entre la présidence et la CENI. Il n’y a aucun doute, c’est connu, la Ceni, particulièrement son président, Bakary Fofana, prend des instructions directement auprès de la présidence de la république. Ce qui est anormal. »
Une difficile option quant on sait que le président de la République fait savoir sans cesse qu’il n’a rien à voir dans les activités de la Ceni. Il reste que de l’autre côté, l’arbitrage des échéances crée d’autres doutes. La Cour suprême n’est plus crédible aux yeux des opposants. D’où l’urgence de mettre en place la Cour constitutionnelle. Là aussi, que des choses à faire. Alpha Condé est accusé en effet d’avoir modifié la loi portant organisation, composition de l’INDH. Avec une réelle arrière-pensée : le contrôle de la cour constitutionnelle et donc des résultats qui seront issus du vote.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
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