Jean-Marie Doré est un politicien qui n’a pas peur des polémiques et il vient de le démontrer à l’occasion de sa conférence de presse qu’il a animée ce samedi. S’exprimant notamment sur l’épidémie à virus Ebola, il émet un doute sur l’origine supposée de la maladie. A l’en croire, derrière cette explication qu’il soupçonne d’avoir été fabriquée de toutes pièces, il y avait une volonté de stigmatiser les forestiers.
Jean-Marie Doré serait-il guidé par une quelconque tendance ethniciste qui le pousserait à se poser en défenseur de sa communauté ? Ou bien serait-ce simplement parce qu’il n’est pas convaincu par les explications fournies par les experts ? Il est difficile de répondre à cette question. Mais en tout cas, au cours de sa conférence de presse du samedi, le leader de l’UPG a plus que tordu le cou aux explications jusqu’ici servies à propos de l’épidémie à virus à Ebola. En effet, selon lui, « Il y a une explication qui a été donnée et qu’il faut balayer du revers de la main. C’est le fait qu’on dise qu’Ebola était provoqué par la consommation de la viande du singe ou de la chauve-souris. Que si la chauve-souris fait des excrétions sur les fruits, il ne faut pas manger ces fruits, sinon on attrape Ebola ».
Indiquant que le ciel de la capitale Conakry, elle-même, serait inondé de chauve-souris, Jean-Marie Doré pense que « Si Ebola était provoqué par la consommation de la viande de brousse-ce qui est une ineptie, ce sont des bêtises- il y a longtemps que la forêt serait dépeuplée ! » Disant cependant parler de la forêt qui, traversant tout le continent africain, va de la Guinée jusqu’en Afrique du sud, il estime « qu’on a voulu stigmatiser les forestiers en leur faisant adopter la responsabilité implicitement de l’expansion de la fièvre Ebola. Alors que depuis toujours, ils se nourrissent que ce que la nature donne ».
Cette sortie pourrait bien donner naissance à des réactions acerbes, dans la mesure où elle peut sembler vouloir remettre en cause le travail abattu par tous ceux qui sont au front pour bouter Ebola de la Guinée et des autres pays où il continuer d’endeuiller des familles.
Anna Diakité, Kabanews