Commande publique : que peut faire l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP) ?

L’autorité de régulation des marchés publics est créée depuis environ un an. Elle suit son cours normal. Frappe ici, menace-là les indélicats de la passation des marchés publics. Cette structure gérée par Guillaume Curtis devrait instaurer une culture de l’équité, de la transparence dans la passation des marchés publics. Le chef de file de l’opposition guinéenne est de cet avis. A des exceptions près.

Extrait : « Ce n’est pas la mise en place de nouvelles structures qui améliore la gouvernance. Elle s’améliore lorsqu’il y a une volonté politique. On n’a pas toujours besoin de mettre des structures. Les structures peuvent être efficaces s’il y a une volonté politique réelle de changer les choses. En ce moment, on doit associer à la sensibilisation, la mise en place de la structure de sanction contre les gens qui ne vont pas respecter les règles de procédure. Mais c’est loin d’être le cas. Il y a une complaisance, une complicité entre les agents à tous les niveaux et les gouvernants. On ordonne d’attribuer des marchés. »

Pour Cellou Dalein Diallo, « Lorsque le président a donné ordre d’attribuer un marché de 300 millions de dollars, le contrat est signé. Qu’est-ce que l’agence de régulation des marchés peut faire ? Des fonctionnaires, peuvent-ils dénoncer une décision du président de la République ? » Partant, le chef de file de l’opposition guinéenne estime dans une interview accordée à des médias sénégalais que « La création d’une structure ne se traduit pas toujours par l’amélioration de la gouvernance, de la qualité, de la moralité des actes des fonctionnaires. »

C’est pourquoi, interpelle-t-il l’ARMP de Curtis qu’il « faut associer à la fois le contrôle mais également si nécessaire la sanction. » Cette invite est déjà en œuvre là-bas. Advienne que pourra.

Jeanne Fofana, www.kababachir.com

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