Comme il fallait s’y attendre, notre pays vient de vivre le pire scrutin de sa jeune histoire. Jamais un vote national n’a été aussi entaché d’irrégularités. Le Conseil des Patriotes Guinéens (CPG) n’a cessé de dénoncer depuis 5 ans les dérives autoritaires du régime en place.
L’élection de cette journée du 11 octobre 2015 vient confirmer encore une fois de plus que la République de Guinée se dirige tout droit vers une situation chaotique résultant de la faute du gouvernement guinéen avec à sa tête le président Alpha Condé.
Les informations collectées sur le terrain par l’ensemble de nos collaborateurs et celles obtenues avec l’appui des éléments de l’Union européenne à la mi-journée sont sans équivoque.
Ce que nous nous avons vécu ce jour dépasse l’entendement, on ne parle plus d’irrégularités, mais carrément d’un HOLD-UP électoral. Tous les bureaux de vote sont concernés et le pays est une fois de plus couvert de HONTE par l’agissement irresponsable des acteurs chargés d’organiser cette consultation.
Les communiqués N° 1 et N° 2 de la CENI de ce matin demandant aux responsables des bureaux de permettre le vote de personnes non inscrites sur la liste électorale est inacceptable.
Ces deux communiqués suffisent pour déclarer ce scrutin nul et non avenu. Des dizaines de milliers d’électeurs aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger ont tout simplement été privé de leurs droits de vote. Dans plusieurs localités de la Guinée profonde les représentants des partis politiques ont été purement et simplement empêchés de prendre part au processus.
La détermination des leaders politiques à ne pas reconnaitre une mascarade électorale pourrait conduire très prochainement le pays dans une impasse.
Les positions difficilement conciliables des uns et des autres, les dernières violences pré électorales n’augurent rien de bon.
Devant une telle situation, une transition politique avec un gouvernement d’union nationale pourrait être l’unique alternative pour éviter au pays de sombrer.
Que Dieu sauve notre patrie.
Fait à Bruxelles le 11 octobre 2015
La cellule de communication du CPG.