Le parti de l’Unité et du Progrès (PUP), ancien parti au pouvoir sous l’ère Lansana Conté , a tenu son Congrès du 29 au 31 juillet au quartier Nongo dans la Commune de Ratoma. Objectif, faire l’état des lieux de cette formation politique et renouveler les instances du parti dont le poste du président, en prélude des prochaines élections présidentielles prévu le 11 octobre prochain.
Au terme du Congrès, l’ancien Secrétaire général à la présidence de la République, Fodé Bangoura, ancien homme fort du régime Conté, a été élu, président du parti. Mais dès après la proclamation des résultats, cette élection a été contestée par le camp de Cheick Amadou Camara, ancien ministre de l’Économie et des Finances sous l’ère Conté, également candidat.
Ainsi, le Congrès s’est terminé par des coups de poing et des injures entre militants du PUP. Les partisans d’Amadou Camara qui contestent farouchement cette élection, disent qu’il n’ya même pas eu élection, car ils n’ont même pas voté. Selon eux, c’est au moment des tractations, qu’une liste a été élaborée annonçant la victoire de Fodé Bangoura.
Les partisans de Cheick Amadou Camara y voient une manœuvre du pouvoir visant à préparer une alliance en prélude des prochaines élections présidentielles, car, estiment-ils, c’est seulement avec Fodé Bangoura, qu’une telle alliance est envisageable avec le RPG-Arc-en-ciel, mais pas avec Cheick Amadou Camara.
Vu la tension, le candidat Cheick Amadou Camara a appelé ses partisans au calme et de rentrer chez eux. N’encaissant pas cette ‘’mascarade électorale’’ orchestrée en complicité avec certains barrons du pouvoir, les partisans de Cheick Amadou Camara se proposent de se retrouver ce samedi pour l’installer comme président du parti et candidat aux prochaines élections présidentielles.
Ces derniers dénoncent les manœuvres qu’Alpha Condé avait orchestrées, lorsqu’il était opposant du régime du Feu Lansana Conté.
Comme on le voit, la bataille pour la présidentielle du 11 octobre a déjà commencé. Les uns œuvrent pour le maintient d’Alpha Condé au pouvoir pour un second mandant, les autres prônent coûte que coûte pour l’alternance et à n’importe quel prix. Et le peuple de Guinée quant à lui, aura son mot à dire.
Abdoul Wahab Barry, www.kababachir.com
