De nouveaux billets de 5000 GNF et de 20 000 GNF sont déjà en circulation. Ces nouvelles coupures sont perçues pour les uns comme étant une occasion pour le pouvoir de provoquer l’inflation et donc de réussir à piquer des fonds pour entre autres financer la campagne présidentielle. Du côté de la mouvance, les raisons sont ailleurs.
Ousmane Kaba de la mouvance estime que l’opposition a tort. Explications : « Je crois que c’est une simple prise de position politique. D’un point de vue de l’analyse monétaire, ce n’est pas vrai. Les nouvelles émissions des billets de 20 mille se font en remplacement des billets qui existent de la même valeur de 20 mille. Remplacer des billets usagers par les nouveaux billets de 20 mille n’augmente pas la masse monétaire. Donc, pratiquement n’a pas d’impact sur l’inflation. » Seulement, insiste-t-il,dans une interview accordée à Aminata.com, « Il faut veiller à ce que la Banque centrale fasse une monnaie divisionnaire, de faire de petites coupures suffisamment pour ne pas inciter les agents économiques à augmenter les prix lors que ce n’est pas nécessaire. Mais ce n’est pas l’émission des billets de 20 mille qui va augmenter l’inflation. »
Il reste que les devises étrangères sont en fortes hausses. Mais Ousmane Kaba a d’autres explications à cela : « Si les prix de devises commencent à augmenter sur les marchés de change, il faut voir quels sont les différents facteurs qui expliquent. Je n’ai pas encore fait cette analyse pour voir pourquoi les prix de devises augmentent. » Pour lui, ça n’a absolument rien a à voir avec l’émission des nouveaux billets, il faut s’en tenir à l’analyse économique et monétaire.
Pour finir, le député Kaba indique que la faiblesse ou la force de franc guinéen dépend de la masse monétaire par rapport à la demande de monnaie.
Jeanne Fofana, www.kababachir.com
