La Constitution mal adoptée : Doré se moque des Guinéens

L’ancien Premier ministre de la transition, sous le magister duquel la Constitution a été adoptée, sort aujourd’hui des bois pour dénoncer cette même Constitution. C’est au cours d’une conférence de presse qu’il a fait cette honteuse confidence. Rabiatou, ancienne patronne du CNT, elle tranche le jeudi, sur les antennes d’une radio locale : « Jean Marie Doré ne considérait même pas les membres du CNT. »

Selon Jean-Marie Doré, connu pour sa sainte hantise du désordre révèle : « Je gouvernais avec des gens qui se moquaient du respect des lois. Je vais vous dire quelque chose aujourd’hui qui est assez étonnant. La Constitution qu’on applique actuellement a été adoptée dans les conditions d’irrégularité extrêmes. Normalement, pour qu’un texte de lois puisse être soumis à un vote devant l’instance parlementaire, il faut qu’il ait été adopté en conseil des ministres. C’est une règle universelle. Et même le président de la République ne peut pas signer une loi sans que le conseil des ministres ne l’ait approuvé. » Et Doré d’enfoncer l’équipe de Rabiatou Sérat Diallo. « Or, le projet-là, est sorti du Conseil National de la Transition directement pour être soumis à la signature du président Konaté. Je me suis opposé catégoriquement. »

Opposé catégoriquement ? Pourquoi alors le PM n’avait-il pas démissionné pour l’intérêt supérieur de la nation ? Il préfère accuser Fall par-ci, leaders politiques par-là et CNT de l’autre côté. « Il est évident que si tous les partis politiques disent qu’un texte est bon, je ne vois pas comment celui-là sera rejeté par le peuple. Vous allez voir, si on crée les institutions, il y aura une confusion entre les compétences de la Cour constitutionnelle, la Cour des comptes et la Cour suprême. » Du n’importe quoi en somme, car, Doré se moque des Guinéens. Et cela agace vraiment Rabiatou Sérat Diallo, laquelle va jusqu’à vouloir pousser les juridictions compétentes à interpeller l’ancien Premier ministre sur le fameux empoisonnement hydrique.

Ça ne fait que commencer…

Jeanne FOFANA, www.kababachir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.