A l’issue d’une confrontation entre le collectif des journalistes grévistes et le directeur de publication du groupe de presse L’Indépendant/Le Démocrate, une esquisse de solution commence à se dessiner. En effet, poussé à bout par le tribunal de travail de Mafanco, Mamadou Dian Baldé a reconnu hier que son groupe doit un mois d’arriérée de salaire à ses ex-employés. Une arriérée qu’il lui est demandé de verser au cours d’une seconde comparution prévue demain mercredi. Mais de la part du collectif des grévistes, on estime qu’on n’est qu’au début d’un processus qui, promet-il, débouchera sur le versement de l’intégralité des salaires dont certains, seraient impayés depuis des trois ans.
C’est avec un certain retard que Mamadou Dian Baldé a répondu à la convocation du juge Sény Camara. Appelé à s’expliquer sur le contentieux qui oppose les organes de son groupe à certains de ses ex-employés, il dit ne devoir qu’un mois de salaire impayé ainsi que les primes des stagiaires. Face à de telles allégations, une des anciennes employées du groupe, documents à l’appui, aurait rétorqué qu’elle ne serait pas payée depuis trois ans. Et Monsieur Baldé de répondre qu’en réalité, elle n’était d’aucune rentabilité pour les deux journaux. Au juge de lui préciser alors qu’il aurait mieux fallu alors la renvoyer en bonne et due forme.
Mais pour ne pas tirer en longueur, le juge ayant reçu à faire reconnaître une arriérée d’un mois, a demandé que le montant en question soit versé ce mercredi. Requête que le directeur de publication aurait acceptée. Mais selon nos sources, ce mercredi, il ne s’agira pas que du versement de ce montant. Selon des indiscrétions émanant du collectif notamment, la séance de demain devrait permettre un examen plus approfondie des revendications des grévistes. On devrait notamment juger du bien-fondé de certaines allégations relatives à des arriérées de salaire s’étalant sur plusieurs mois. Si les documents permettent de les étayer, on pourrait demander à l’entreprise de s’en acquitter. De même, les grévistes caressent le rêve d’exiger de leur ex-employeur le versement des frais liés au préjudice moral et matériel. Autant dire qu’on est quelque peu loin du bout du tunnel
Anna Diakité, Kabanews